La rémunération du chef d'entreprise : salaire immédiat vs paiement différé
Il existe plusieurs types de rémunération pour un dirigeant de société.
D’un côté, il faut faire une distinction entre les revenus disponibles et les revenus différés, puis il faut ensuite s’attarder sur le statut juridique de la société qui va définir les critères de ton futur « salaire ».
Concernant la rémunération mensuelle, à chaque forme juridique sa particularité.
L'influence du statut juridique sur le salaire du chef d'entreprise
Notre article sur la création d’entreprise détaille l’ensemble des statuts juridiques les plus souvent utilisés. N’hésite pas à le consulter pour avoir une information plus complète sur le sujet.
Pour résumer, le portage salarial demande la réalisation d’un chiffre d’affaires d’environ 5 000 € au minimum, pour pouvoir se verser le salaire minimum de 2 397 € brut. Le salaire net représente 50 % du chiffre d’affaires. En termes de protection sociale, il s’agit du régime général, c’est-à-dire le même qu’un salarié d’une entreprise et toutes les déclarations sont faites par l’organisme de portage.
En microentreprise, il n’existe aucune fiche de paie. La rémunération du dirigeant représente environ 76 % de son chiffre d’affaires. Il bénéficie d’un régime de protection sociale avantageux économiquement, mais très limité dans les faits.
De leur côté, le gérant d’une EURL, d’une EIRL, ou le gérant majoritaire d’une SARL, bénéficient du statut de travailleur non salarié. Ils payent environ 40 % de cotisations sociales sur leur rémunération.
Les dirigeants de SAS, de SASU et les gérants minoritaires de SARL adoptent un régime similaire à celui d’un travailleur salarié (soumis au régime général, avec des fiches de paie), à l’exception de la cotisation au chômage. Le taux de cotisation sociale correspond à environ 70 % du salaire net du chef d’entreprise.
Exemple du coût de la rémunération en fonction du statut
Différence salaire SARL/SAS :
Les cotisations sociales étant plus importantes au régime général, pour un salaire net identique de 2 000€, une SASU devra verser 1 400€ de cotisations sociales contre seulement 800€ pour une EURL par exemple.
Les dividendes, un complément au salaire du chef d'entreprise
Le fonctionnement des dividendes est très simple. Les charges, la rémunération, et les charges sociales de l’entreprise sont déduites de son chiffre d’affaires, ce qui aboutit à un résultat brut. Le bénéfice net s’obtient en déduisant encore l’impôt sur les sociétés. Ce bénéfice peut être réinvesti dans la société, et/ou reversé en dividendes à l’ensemble des actionnaires.
Attention, seules les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés peuvent verser des dividendes (SARL, SAS). De plus, le taux de cotisation sociale est différent en fonction du statut juridique.
Quelques exemples de revenus différés
Les revenus différés comprennent les retraites complémentaires et les plans d’épargne entreprise. Il s’agit de contrats permettant de générer des revenus supplémentaires lors de la retraite. Les contrats, type contrat Madelin, sont déductibles fiscalement, cela signifie qu’une quote-part de ces contrats est déduite du revenu global en fin d’année et permet une réduction d’impôt. Ils seront soumis à la CSG et à la CRDS au moment du versement.
Il existe deux plans d’épargne principaux : le Plan Epargne Entreprise (PEE) et le Plan Épargne Retraite Collective (PERCO). Ils nécessitent d’avoir au moins un salarié, et ne peuvent se substituer à une rémunération mensuelle.
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